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Hommage national au dernier "poilu" français

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Hommage national au dernier "poilu" français Empty Hommage national au dernier "poilu" français

Message  Travers Jeu 13 Mar - 13:36

Un hommage national sera rendu lundi à Lazare Ponticelli, dernier "poilu" de la guerre de 1914-1918 mort mercredi

Hommage national au dernier "poilu" français Image_40849905

Lazare Ponticelli était âgé de 110 ans. "Un hommage national à l'ensemble des Français mobilisés durant la Première guerre mondiale sera rendu dans les prochains jours", a annoncé le président Nicolas Sarkozy.

Les obsèques nationales auront lieu lundi matin aux Invalides à Paris, a annoncé le secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants.

Lazare Ponticelli vivait au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), qui lui rendra également hommage lundi à 18h, et avait dans un premier temps refusé l'idée d'avoir des obsèques nationales. Mais il avait finalement décidé d'accepter, "au nom de tous ceux qui sont morts, hommes et femmes" pendant la première Guerre mondiale.

Une messe sera donnée aux Invalides en présence de Nicolas Sarkozy, ont indiqué le secrétariat d'Etat aux Anciens combattants et l'Elysée. L'hommage national sera célébré "en présence des plus hautes autorités de l'Etat" mais aussi de la Légion étrangère, à laquelle avait appartenu Lazare Ponticelli. Une présence à laquelle le défunt tenait beaucoup. Des "soldats vêtus d'uniformes de poilus" seront également présents, a précisé le secrétariat d'Etat aux Anciens combattants, Alain Marleix.

"J'exprime aujourd'hui la profonde émotion et l'infinie tristesse de l'ensemble de la nation alors que disparaît Lazare Ponticelli, dernier survivant des combattants français de la Première guerre mondiale", a ajouté le chef de l'Etat dans son communiqué.

"Je salue l'enfant italien venu à Paris pour gagner sa vie et qui choisit de devenir Français, une première fois en août 1914, lorsque, trichant sur son âge, il s'engagea à 16 ans dans la Légion étrangère pour défendre sa patrie d'adoption. Une deuxième fois en 1921, lorsqu'il décida de s'y établir définitivement", a ajouté Nicolas Sarkozy.

L'avant-dernier survivant français de la Grande guerre était Louis de Cazenave, décédé le 20 janvier dernier, également à l'âge de 110 ans.

"Porter le souvenir de mes camarades"
Lazare Ponticelli, Italien de naissance, né le 7 décembre 1897, devenu Français en 1939, avait donc connu trois siècles. Il était le dernier légionnaire survivant du conflit.

"J'espère porter le souvenir de mes camarades" morts au front, avait dit cet homme au visage encore étonnamment lisse, lors d'une rencontre avec une journaliste de l'AFP, en novembre 2006.

A ses yeux, le travail de mémoire avait été entrepris trop tardivement. "Ils auraient dû faire ça avant que les gens ne soient morts et ne puissent plus parler", regrettait-il.

Soucieux de témoigner - ce qu'il avait fait en racontant la guerre de 1914-1918 dans les écoles -, Lazare Ponticelli était fier de raconter son parcours. Celui d'un petit Italien parti tout seul de son village natal, près de Bettola (nord de l'Italie), à 9 ans et demi, pour fuir la misère et gagner le "paradis", la France.

Il n'a pas 17 ans quand il s'engage dès l'automne 1914 au 4e Régiment de marche de la Légion étrangère, "la Légion garibaldienne" qui compte six petits-fils de Giuseppe Garibaldi. Quelques semaines de classes et le voilà au front dans la forêt d'Argonne en décembre 1914.

"A la première attaque, sur la cote 707/708, on a été décimés immédiatement car on n'avait pas de tranchées (...) Les Allemands en avaient, pas nous". C'est lui qui "fait le premier pansement" à son frère Céleste, blessé.

C'est là, au fond des tranchées, au milieu "des rats qui se baladaient", qu'il sera rattrapé par l'Italie en mai 1915. "On appelait 'Ponticelli Lazare, Ponticelli Lazare ...' On faisait suivre le nom dans les tranchées. On me demandait au poste de commandement". Il y apprend que, comme tous les Italiens engagés dans l'armée française, il doit partir combattre sous le drapeau transalpin après l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de la France.

C'est donc comme chasseur alpin, de l'autre côté de la frontière, qu'il poursuivra la guerre, contre les Autrichiens. De ce long conflit, dont il est sorti indemne hormis une blessure à la joue, il avait retenu une chose : "vous tirez sur des pères de famille, c'est complètement idiot la guerre".

L'après-guerre
Revenu en France, il lance en 1921 avec deux de ses frères une entreprise de montage et d'entretien de cheminées d'usine, dont les activités vont s'étendre au montage-levage, particulièrement dans le secteur du raffinage du pétrole, puis à la tuyauterie. La société Ponticelli Frères est devenue un groupe dynamique qui compte aujourd'hui près de 4.000 salariés.

L'Ancien légionnaire, naturalisé en 1939, évoquait avec fierté ses médailles, conservées dans une boîte à chaussures : croix de chevalier de la Légion d'honneur, Croix du combattant 14-18, Médaille interalliée 1918, Médaille des blessés, Croix de Vittorio Veneto, Merito di Guerra.

Les derniers survivants de la Grande guerre
Si Lazare Ponticelli était le dernier survivant français de la guerre 1914-18 ayant combattu sous le drapeau tricolore, il en reste encore huit autres à travers le monde ayant participé aux combats au sein d'autres nations.

Le dernier soldat allemand de la Première guerre mondial est quant à lui décédé le 1er janvier 2008 à l'âge de 107 ans.

Le doyen des vétérans est britannique. Il s'agit de Henry Allingham, 111 ans, qui a combattu sur toute la durée du conflit. Deux autres soldats de la Grande guerre subsistent en Grande-Bretagne, âgés de 109 et 106 ans.

Deux autres vétérans ayant, eux, combattu en Italie, sont toujours vivants dans la péninsule, tous deux âgés de 109 ans.

Il ne reste plus qu'un ancien combattant de l'armée américaine, aujourd'hui âgé de 106 ans et vivant en Virginie occidentale.

De l'armée austro-hongroise, ne reste plus qu'un seul survivant, âgé de 106 ans et vivant dans le sud de l'Allemagne.

Le dernier vétéran de l'armée ottomane a 109 ans et vit aujourd'hui en Turquie.

Ce recensement a été établie à partir du travail de Frédéric Mathieu, concepteur et animateur du site Dersdesders :

Source : France2.fr

Travers
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