Union pour la Méditerranée : l'examen de passage
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Union pour la Méditerranée : l'examen de passage
Nicolas Sarkozy présente jeudi lors d'un sommet européen à Bruxelles son projet d'Union pour la Méditerranée
Au terme d'un long bras de fer diplomatique, le président français a dû revoir ses ambitions à la baisse pour obtenir la semaine dernière le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel, en acceptant que les pays européens non riverains de la Méditerranée soient pleinement associés à l'initiative.
Un partenariat européen avec les riverains de la Méditerranée
Selon le texte de la proposition désormais franco-allemande que M. Sarkozy et Mme Merkel vont présenter jeudi soir à leurs homologues européens, l'idée française se réduit désormais largement à donner un "nouvel élan" au processus de Barcelone, lancé par l'UE en 1995 pour établir un partenariat avec ses voisins du sud de la Méditerranée. Et à rebaptiser ce "processus de Barcelone" ou "Euromed", peu identifiable par les citoyens, en "Union pour la Méditerranée". Mme Merkel a elle-même largement relativisé jeudi la nouveauté du projet. "C'est le même instrument" que Barcelone, a-t-elle déclaré, concédant malgré tout qu'il passerait à "un autre niveau" pendant la présidence française de l'UE au second semestre 2008.
Le simple nouveau nom du projet, ironiquement qualifié de "Club Med" par certains de ses détracteurs, risque déjà de ne pas faire l'unanimité, selon un diplomate européen.
L'Union pour la Méditerranée a en attendant reçu jeudi le soutien sans réserve du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, pour qui "il semble que toutes les conditions sont là pour avancer".
Alors que le document franco-allemand d'à peine deux pages propose la création d'une co-présidence -assurée par un Etat non membre de l'UE et un Etat membre de l'UE riverain de la Méditerranée-, certains pays se méfient de la duplication de structures. "Nous n'avons pas besoin (...) d'institutions qui fassent concurrence à celles de l'Union européenne", a ainsi répété mercredi le secrétaire d'Etat slovène aux Affaires étrangères, Janez Lenarcic, dont le pays préside l'UE .
"Si les institutions envisagées n'entrent pas en conflit avec celles qui existent déjà, je ne verrais pas pourquoi nous ne lancerions pas la démarche", a ajouté jeudi le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, insistant pour que tous les "pays membres de l'UE participent à titre égal à cette entreprise".
Une alternative à l'entrée de la Turquie dans l'UE ?
Autre pomme de discorde potentielle: la question sensible de l'utilisation de fonds européens, qui nécessite l'unanimité des 27. Les plus fervents supporteurs de la Turquie pourraient également faire entendre leur voix contre un projet perçu dès son lancement comme une volonté de Nicolas Sarkozy d'imposer une alternative à l'entrée de la Turquie dans l'UE , à laquelle il s'est toujours opposé.
La France, a priori soutenue par l'Espagne et l'Italie, espère malgré tout pouvoir convaincre jeudi ses partenaires européens que son Union, qui met en avant des projets concrets, comme la dépollution de 130 sites "sales" du pourtour méditerranéen ou l'amélioration de l'accès à l'eau potable, sera plus efficace que les politiques européennes actuelles.
Les inquiétudes économiques mondiales, avec l'euro fort et le pétrole toujours plus cher, risquent aussi de s'inviter au sommet. M. Juncker, président du forum des ministres des Finances de la zone euro Eurogroupe, a affirmé que l'Europe était "de plus en plus vigilante" face à l'appréciation ininterrompue de la monnaie unique.
Source : France2.fr
Au terme d'un long bras de fer diplomatique, le président français a dû revoir ses ambitions à la baisse pour obtenir la semaine dernière le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel, en acceptant que les pays européens non riverains de la Méditerranée soient pleinement associés à l'initiative.
Un partenariat européen avec les riverains de la Méditerranée
Selon le texte de la proposition désormais franco-allemande que M. Sarkozy et Mme Merkel vont présenter jeudi soir à leurs homologues européens, l'idée française se réduit désormais largement à donner un "nouvel élan" au processus de Barcelone, lancé par l'UE en 1995 pour établir un partenariat avec ses voisins du sud de la Méditerranée. Et à rebaptiser ce "processus de Barcelone" ou "Euromed", peu identifiable par les citoyens, en "Union pour la Méditerranée". Mme Merkel a elle-même largement relativisé jeudi la nouveauté du projet. "C'est le même instrument" que Barcelone, a-t-elle déclaré, concédant malgré tout qu'il passerait à "un autre niveau" pendant la présidence française de l'UE au second semestre 2008.
Le simple nouveau nom du projet, ironiquement qualifié de "Club Med" par certains de ses détracteurs, risque déjà de ne pas faire l'unanimité, selon un diplomate européen.
L'Union pour la Méditerranée a en attendant reçu jeudi le soutien sans réserve du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, pour qui "il semble que toutes les conditions sont là pour avancer".
Alors que le document franco-allemand d'à peine deux pages propose la création d'une co-présidence -assurée par un Etat non membre de l'UE et un Etat membre de l'UE riverain de la Méditerranée-, certains pays se méfient de la duplication de structures. "Nous n'avons pas besoin (...) d'institutions qui fassent concurrence à celles de l'Union européenne", a ainsi répété mercredi le secrétaire d'Etat slovène aux Affaires étrangères, Janez Lenarcic, dont le pays préside l'UE .
"Si les institutions envisagées n'entrent pas en conflit avec celles qui existent déjà, je ne verrais pas pourquoi nous ne lancerions pas la démarche", a ajouté jeudi le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, insistant pour que tous les "pays membres de l'UE participent à titre égal à cette entreprise".
Une alternative à l'entrée de la Turquie dans l'UE ?
Autre pomme de discorde potentielle: la question sensible de l'utilisation de fonds européens, qui nécessite l'unanimité des 27. Les plus fervents supporteurs de la Turquie pourraient également faire entendre leur voix contre un projet perçu dès son lancement comme une volonté de Nicolas Sarkozy d'imposer une alternative à l'entrée de la Turquie dans l'UE , à laquelle il s'est toujours opposé.
La France, a priori soutenue par l'Espagne et l'Italie, espère malgré tout pouvoir convaincre jeudi ses partenaires européens que son Union, qui met en avant des projets concrets, comme la dépollution de 130 sites "sales" du pourtour méditerranéen ou l'amélioration de l'accès à l'eau potable, sera plus efficace que les politiques européennes actuelles.
Les inquiétudes économiques mondiales, avec l'euro fort et le pétrole toujours plus cher, risquent aussi de s'inviter au sommet. M. Juncker, président du forum des ministres des Finances de la zone euro Eurogroupe, a affirmé que l'Europe était "de plus en plus vigilante" face à l'appréciation ininterrompue de la monnaie unique.
Source : France2.fr
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