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Sarkozy déterminé à poursuivre "la réforme"

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Message  Damien Ven 25 Avr - 13:06

Conscient de la "déception" des Français et de ses "erreurs", il a réaffirmé sa volonté de tenir le cap de la "réforme"

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Jeudi soir, dans une longue interview retransmise en direct sur France 2 et TF1, Nicolas Sarkozy, affichant un profil modeste, a longuement défendu sa volonté de "réhabiliter le travail".

Ses deux principales annonces: la "généralisation" du Revenu de solidarité active (RSA) en 2009, et un nouveau projet sur l'intéressement présenté d'ici 15 jours.

Durant son intervention, le chef de l'Etat a défendu sa détermination à "mettre en oeuvre le changement" que d'autres pays ont fait. "La France doit s'adapter", a-t-il martelé sans faire d'annonce retentissante et en abordant de nombreux sujets. "Depuis 25-30 ans, la France n'a pas évolué au même rythme" que les autres pays, a-t-il dit. Pour rattraper ce retard, "j'ai mis en oeuvre 55 réformes", a-t-il affirmé.

Au cours de l'émission "En direct de l'Elysée" diffusée à la fois sur France 2 et TF1, le président de la République a fait amende honorable sur plusieurs sujets : "erreur de communication totale" sur le paquet fiscal, "erreur" aussi sur la carte famille nombreuse, "erreur" encore de ne pas avoir sanctionné les "couacs" de ses ministres ("cela ne se reproduira pas"). Il a également admis "une part de responsabilité" dans l'exposition de sa vie privée.

Les difficultés
"Qu'il y ait de la déception, qu'il y ait des attentes, qu'il y ait des problèmes, qu'il y ait des difficultés, non seulement je le sais, je l'entends mais je m'y étais préparé", a déclaré le chef de l'Etat. La vie des Français ne s'est "pas assez" améliorée en un an, a-t-il reconnu. Toutefois, si le "choc de confiance" promis n'a pas été au rendez-vous, c'est que "la France a eu à faire face à un quadruple choc", a expliqué Nicolas Sarkozy : renchérissement du pétrole, crise des "subprimes", flambée de l'euro "à des niveaux invraisemblables, avec plutôt le dollar à un niveau très bas, et flambée des matières premières. "Ce que j'en tire comme conclusion (...) c'est que ce choc-là nous fait une nécessité des réformes, des changements et des adaptations", a-t-il ajouté. "On a un contexte international difficile, raison de plus pour accélérer les réformes", a-t-il martelé, réfutant les critiques, formulées jusque dans son camp, sur le rythme des chantiers engagés.

Il a par ailleurs estimé que "le problème de la France c'est qu'on ne travaille pas assez", critiquant une nouvelle fois les 35 heures. Il a également mis en cause l'inflation. "Dans les grandes surfaces, les prix ont davantage augmenté en France que dans la quasi-totalité des autres pays d'Europe, ce n'est pas normal", a-t-il ajouté. Les prix ont augmenté "pas seulement à cause de la hausse des matières premières" mais "parce qu'il n'y a pas assez de concurrence", a ajouté Nicolas Sarkozy. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel et la ministre de l'Economie Christine Lagarde "présenteront au mois de juin un texte qui va permettre de répondre aux négociations entre les fournisseurs et les grandes surfaces", a-t-il dit.

Interrogé sur le paquet fiscal, il a estimé que la loi qui l'avait institué avait donné lieu à "une erreur de communication totale". "Sans doute on n'a pas assez expliqué, sans doute moi-même, j'ai fait des erreurs (...) je ne suis pas une personne à nier les choses (....) Je m'imaginais bien que je ne passerais pas cinq ans a commenter des sondages excellents", a-t-il expliqué.

Familles nombreuses
"Nous avons commis une erreur. Je m'en suis aperçu et je l'ai corrigée immédiatement", a-t-il indiqué. "L'idée avait été de faire payer [la carte] à la SNCF. J'ai fait valoir que c'était à l'Etat de financer une politique familiale et c'est pour cela que j'ai refusé ce transfert, pour garantir aux Francais la carte famille nombreuse", a-t-il poursuivi, en assurant qu'il ne "veut pas changer la politique familiale parce qu'elle marche bien".

Le pouvoir d'achat
Concernant le pouvoir d'achat, il a annoncé le dépôt d'un projet de loi sur l'intéressement d'ici 15 jours. Il propose qu'une entreprise qui donnera une partie de ses profits à ses salariés paye un impôt moins élevé sur les bénéfices. "Les salaires en France sont trop bas, les charges sont trop hautes. On ne peut pas se livrer à une hausse généralisée des salaires pour une raison assez simple, c'est qu'il ne faut pas tuer la competitivité des entreprises", a déclaré le chef de l'Etat. "Mais quand on voit des entreprises qui font des milliards d'euros de profit et où le mot négociations salariales est banni, je comprends que les gens ne soient pas contents et ce n'est pas acceptable." Il a annoncé que bientôt les aides aux entreprises seront conditionnées à des négociations sur les augmentations de salaires.

La croissance
"On a eu 2 % de croissance en 2006, 1,9 % en 2007, on verra ce qu'il en sera en 2008 mais l'objectif qui consiste à faire grosso modo pareil qu'en 2007 est parfaitement atteignable", a-t-il expliqué. "Mon rôle, c'est de gagner ce point de croissance qui nous manque."

Le déficit
Interrogé pour savoir si l'objectif de "zéro déficit en 2012" tenait toujours, Nicolas Sarkozy a répondu "oui". Il a indiqué un peu plus tard : "le déficit sera réduit à horizon de 2012 comme je m'y suis engagé." "Nous n'avons pas remplacé 23.200 fonctionnaires cette année, cela m'a été assez reproché", a souligné le chef de l'Etat. "L'Etat français a embauché 300.000 fonctionnaires de plus depuis 1982 alors qu'il a y eu la décentralisation et les progrès de l'informatique", a-t-il ajouté. "Si nous ne remplaçons qu'un fonctionnaire sur deux, on reviendra au niveau de la fonction publique en 1992", a-t-il poursuivi. A cette époque, "la France n'était pas sous-administrée", selon lui.

Les heures supplémentaires
Il a mis en avant le dispositif d'exonération sur les heures supplémentaires entré en vigueur au 1er octobre, affirmant que "ça marche" et qu'au dernier trimestre 2007, il y avait eu "28 % d'heures supplémentaires en plus", selon lui. "Un demi-million d'entreprises donnent des heures supplémentaires à 5 millions de salariés, qui en ont profité. Cinq milliards 500 millions d'euros de pouvoir d'achat ont ainsi été distribués aux Français", a-t-il ajouté. "Toute l'idée était que celui qui travaille plus gagne plus. (...) Franchement, les 35 heures ont coûté 20 milliards d'euros pour travailler moins et créer moins de richesse", a poursuivi le chef de l'Etat.

Le RSA
Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il ne renonçait pas au Revenu de solidarité active et précisé qu'il voulait le généraliser. Sa généralisation interviendra "l'année prochaine". "On va faire deux choses : on va fusionner tous les minima sociaux [qui] sont aujourd'hui un maquis invraisemblable. Et je veux assurer par le RSA que toute personne titulaire d'un minima social pourra le garder même s'il reprend un emploi", a-t-il déclaré. "Le RSA (...) se fera en en maîtrisant les coûts parce qu'on va redéployer une partie de la PPE. On va tourner autour de 1 milliard-1,5 milliard compte tenu du redéploiement qu'on fera", a-t-il poursuivi.

L'intéressement
"Le Premier ministre déposera dans les 15 jours un texte sur l'intéressement", a révélé Nicolas Sarkozy jeudi soir. Une "entreprise qui distribuera une partie de ses bénéfices à ses salariés paiera moins d'impôts sur les bénéfices", a-t-il argumenté. "Il faut qu'un tiers des profits aille aux salariés, un tiers à l'investissement, un tiers aux actionnaires."

Les syndicats
Le chef de l'Etat a tenu à "rendre hommage aux syndicats : la démocratie sociale est en train de bouger de façon exceptionnelle, on n'avait jamais vu cela depuis la Libération (...) on ne peut pas gouverner un pays sans des forces syndicales responsables".

Le chômage
"J'ai demandé au gouvernement, et j'y tiens beaucoup, qu'il y ait un processus de sanctions pour un chômeur qui refuserait deux offres d'emploi correspondant à ses qualifications et ses aspirations", a rappelé le chef de l'Etat. "On est en train de faire un système qui serait le suivant: fusionner l'ANPE avec l'UNEDIC pour que les demandeurs d'emploi n'aient qu'un seul interlocuteur. Au bout de trois mois, on serait obligé d'accepter un emploi qui représente 95 % de son salaire, au bout de six mois, on serait obligé d'accepter un emploi à moins d'une heure de transport en commun de l'endroit", a-t-il ajouté.

L'immigration
Le chef de l'Etat a réitéré la position gouvernementale sur les travailleurs sans papiers, affirmant qu'il n'y aurait "pas de régularisation globale", car selon lui cela conduirait "à la catastrophe". "Cela conduit à un appel d'air qui profite aux trafiquants, on fait la politique des trafiquants", a-t-il ajouté. "On ne devient pas Français parce qu'on travaille dans la cuisine d'un restaurant, aussi sympathique soit-il", a-t-il poursuivi. Il a suggéré aux patrons en manque de main-d'oeuvre d'embaucher parmi les immigrés sans emploi en situation régulière. "Il y a 22 % de chômeurs chez les immigrés réguliers", a-t-il souligné.

Il s'est par ailleurs dit favorable "à titre intellectuel" au vote aux élections locales des non Européens en France depuis 10 ans "sur la base de la réciprocité". Mais il juge qu'il n'y a pas "de majorité" pour l'adoption d'une telle mesure.

Les mouvements de lycéens
"On a fait beaucoup de quantitatif" dans les années antérieures mais "les résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances". "Toujours plus d'argent, toujours plus de fonctionnaires, cela n'a pas marché", a-t-il ajouté. A la question de savoir si le budget 2009 allait supprimer 18.000 postes d'enseignants, il a répondu : "On maintiendra les réformes qui permettront de supprimer des postes."

"Il ne faut pas que je poursuive une stratégie qui conduit à un double échec, pour les enseignants et pour les élèves (...) S'il suffisait d'embaucher des enseignants pour avoir la meilleure éducation nationale, cela se saurait", a-t-il encore dit. Il a souhaité qu'au lycée, on rééquilibre les différentes sections. "Nous allons faire le choix de la qualité", a-t-il dit. Concernant le pouvoir d'achat des enseignants, il a annoncé que l'Education nationale allait proposer davantage d'heures supplémentaires.

Les retraites
Les retraites seront financées en "travaillant et en cotisant plus longtemps", a dit le président de la République. Il a rappelé que dans le texte de la réforme Fillon des retraites de 2003, "il est prévu 41 ans à l'horizon de 2012 sauf s'il y a un fait nouveau". "Or, il n'y en a pas", selon lui. Il a aussi évoqué "le scandale de la mise en retraite de ce qu'on appelle les seniors". "J'ai demandé que dorénavant on puisse cumuler sa retraite liquidée avec le salaire d'un emploi, parce que nous avons besoin que davantage de Français travaillent", a-t-il dit. Il a aussi confirmé son intention d'interdire les mises à la retraite d'office à 65 ans.

L'environnement et les OGM
Le locataire de l'Elysée a affirmé qu'il ne "trahira ni l'esprit ni la lettre du Grenelle" de l'environnement. "La question de la sécurité sanitaire des Français, c'est de la responsabilité d'un chef de l'Etat", a-t-il assuré. Nicolas Sarkozy a justifié la décision qu'il avait prise de suspendre la culture du maïs Monsanto 810, seule culture génétiquement modifiée qui était pratiquée en France, car il "n'avait pas les éléments qui [lui] permettaient de l'autoriser". "Je suis favorable à la recherche sur les OGM, dont on a besoin. Mais je dis que s'agissant de la culture OGM en plein champ, mon devoir est de prendre des précautions", a-t-il ajouté.

La politique étrangère
Le président Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait été "choqué par ce qui s'est passé au Tibet" et qu'il l'avait "dit au président chinois". Il entend créer "les conditions d'un dialogue pour trouver une solution" dans cette région. "Il faut qu'il y ait davantage d'autonomie pour la province du Tibet, qu'un geste soit fait pour les autorités chinoises, et que les autorités chinoises fassent preuve pour le Tibet du même pragmatisme dont elles ont su faire preuve pour Hong Kong", a-t-il ajouté.

Concernant son éventuelle participation à la cérémonie d'ouverture des JO, il a expliqué : "Je ne dis pas ce que je ferai pour la cérémonie des Jeux olympiques pour deux raisons : parce que je veux donner toutes les chances au dialogue de se nouer. Et la seconde c'est qu'au moment des JO, la France sera présidente de l'Union européenne", a poursuivi le chef de l'Etat français. "Cela veut dire qu'il faudra que 27 pays se mettent d'accord sur une position commune", a-t-il ajouté. "Ce serait mieux que sur cette question là, l'Europe se manifeste d'une même voix", a encore dit Nicolas Sarkozy.

Concernant l'élargissement de l'UE, il a affirmé qu'il "ferait un référendum" si "la question se posait" d'une entrée de la Turquie dans l'Union européenne, en rappelant son opposition à une telle adhésion.

A propos de l'Afghanistan, il a estimé que si on "laisse tomber" ce pays, le Pakistan tombera comme un château de cartes". "Nous sommes en Afghanistan aux côtés des Afghans" et "à côté de l'Afghanistan, il y a le Pakistan, il y a la bombe atomique", a souligné le chef de l'Etat.

Enfin, interrogé pour savoir si il accepterait de discuter avec le Hamas, il a répondu que"en tant que chef de Etat", il ne parlerait pas avec "une organisation qui a annoncé qu'elle voulait rayer Israël de la carte". Il a souligné que "l'argent de la communauté européenne doit être donné" au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et "pas au Hamas". "Il y a quand même un minimum de principes de notre diplomatie", a fait valoir le chef de l'Etat. De la même manière, il a jugé qu'il ne "peut pas parler avec le président iranien qui a annoncé lui aussi qu'il allait rayer Israël".

Les "couacs" ministériels
Nicolas Sarkozy a jugé qu'il avait "sans doute fait une erreur" en ne sanctionnant pas les "couacs" de ses ministres, assurant que cela "ne se reproduira pas".

Le droit de grâce
Le chef de l'Etat a déclaré qu'il était "en train d'étudier" une demande de grâce présentée par l'ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani, dont la condamnation à de la prison ferme dans deux affaires de corruption est devenue définitive en mars. "On me demande de rayer d'un trait de plume ce que la justice vient de décider, c'est pas rien ! Je suis quand même pas très enthousiaste sur l'idée du droit de grâce", a-t-il poursuivi.

François Fillon
"C'est un bon Premier ministre et on travaille main dans la main", a-t-il déclaré. "Je n'ai pas fait cette émission pour dire que j'allais en changer", a-t-il ajouté.

Les intervieweurs
Cette émission, diffusée en direct de l'Elysée, était présentée par David Pujadas (France 2), Véronique Auger (France 3), Yves Calvi (France 2-France 5), Patrick Poivre-d'Arvor (TF1) et Vincent Hervouët (LCI).

Audience
L'interview de Nicolas Sarkozy, jeudi soir sur TF1 et France 2 entre 20h15 et 21h56, a été regardée par près de 11,7 millions de téléspectateurs, ont annoncé vendredi les deux chaînes de télévision citant les chiffres Médiamétrie. Elle a été suivie sur TF1 par 7,553 millions de téléspectateurs (31,1% de part d'audience), et sur France 2 par 4,113 millions de personnes (16,9% de part d'audience). Au total, 11,666 millions de téléspectateurs ont regardé l'émission.

Damien
Invité


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